Red Carpet #6, par Florence Aubenas : « Bienvenue au Panama »A Story by Etrade Supply Smartphone PartsFace à face sur la Croisette, des jeunes filles en bikini distribuent des pubs pour une crème solaire, et des employés du Carlton des tracts contre la précarité de l’emploi dans les palaces. Un couple se dispute. Elle lui avait offert un forfait « trois nuitées-montée des marches incluse ». Ils ont fini devant l’Eurovision en tenue de soirée, dans la chambre d’hôtel. L’invitation au Palais était bidon. photos:http://www.marieprom.co.uk/celebrity-dresses-red-carpet-dresses Je vais traîner du côté du port, yachts et tentes blanches sur le quai. C’est le « Village international » du Festival, où chaque pays défend son cinéma. Pas grand monde, ambiance professionnelle. La journée s’annonce molle. En fait, je ne sais pas vraiment l’heure qu’il est, ça devient difficile de se faire une idée à mesure que le Festival avance. Au-dessus d’une des tentes s’élève une brume laiteuse d’alcool, bière et rhum, bousculade dans une musique étourdissante, comme si la vie s’était concentrée tout entière sur ce petit point-là. Un jeune métis, cheveux orange, visage éclaboussé de taches de rousseur, attire une blonde par le cordon de son badge. Elle se met à chanter en s’approchant de lui : « Je vais faire des films fantastiques. » Son appareil dentaire lance des éclairs d’acier. Gabriel, conseiller culturel du Panama : « Nous sommes une très petite île, et tout le monde se précipite sur notre stand pour en savoir plus »« Bienvenue au Panama », dit Gabriel, conseiller culturel. Et c’est comme si la lumière se rallumait soudain, que le Festival reprenait sa tension. Gabriel tend une brochure sur le cinéma national, intitulée « Panama projects », titre et graphisme parodiant ceux des « Panama papers », ces documents qui ont révélé, en avril, les méthodes d’évasion fiscale de nombreuses personnalités. L’affaire enchante Gabriel. « C’est notre chance », il dit. « Nous sommes une très petite île, et tout le monde se précipite sur notre stand pour en savoir plus. » Pourquoi quelqu’un n’en ferait-il pas un film, d’ailleurs ? Il pourrait le réaliser dans le décor naturel du paradis fiscal. « Nos exigences sont les plus faibles du marché : une île louée pour 3 000 dollars la semaine, pas d’obligation d’employer du personnel local, 15 % d’abattement sur un tournage, ouverture d’un compte possible. » Aucun cinéaste local, en revanche, ne s’intéresse au système bancaire. Le public pas davantage. Jean-Luc Mélenchon à « Cannes sans les paillettes » A l’aéroport de Nice, Jean-Luc Mélenchon se demande comment les photographes ont appris sa venue lorsqu’il tombe sur eux. Son équipe doit lui expliquer qu’au Festival de Cannes, ce n’est pas forcément lui que les paparazzis attendent. Le député européen du Parti de gauche aurait envisagé de monter les marches pour un film comme Moi, Daniel Blake, de Ken Loach, avec cet ouvrier pris dans l’absurdité du système social britannique. Et encore, pas sûr.« Les Chinoises vont sur le tapis rouge en robe de soirée pour un documentaire social, dit Claudine Nougaret, réalisatrice avec Raymond Depardon. En France, on n’ose pas. » Mélenchon atterrit finalement au festival de cinéma Visions sociales, à Mandelieu-la-Napoule, surnommé « Cannes sans les paillettes », sept kilomètres plus loin sur la corniche. En attendant, Eric Ciotti, député (LR) des Alpes-maritimes, qui mène bruyamment campagne pour l’interdiction du mouvement Nuit debout, applaudit en n"ud papillon le film de Ken Loach au Palais des festivals. En savoir plus sur :http://www.marieprom.co.uk/prom-dresses-london © 2016 Etrade Supply Smartphone Parts |
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